Dans la forêt, de Jean Hegland


📚 Résumé de l’éditeur :

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.

Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.



🖋 Mon avis :

Parfois, on referme un livre en se demandant ce que tout le monde a pu lui trouver. Et parfois c’est évident.

Je ne m’attendais même pas à être conquise. J’ai lu Dans la forêt par curiosité. Ce n’est pas vraiment le genre de lecture vers laquelle je me tourne naturellement, je ne suis pas très fan des récits post-apocalyptiques. J’ai toujours peur d’y croiser des zombies ou des épidémies de virus mutants mortels… Bref, vous le voyez, je n’y connais rien et, jusque là, ça ne m’intéressait pas vraiment d’en savoir plus. Mais là, dès la couverture, j’ai compris que ce serait bien différent de l’idée que j’en avais, et je ne me suis pas trompée. De l’apocalypse, on ne voit quasiment rien, on n’en sait d’ailleurs pas grand chose. Elle n’est de toute façon qu’un prétexte. Le cœur du récit est bien plus profond. Ici, on parle de deux sœurs, de leurs vies qui basculent, et qui s’adaptent, et qui avancent.

On suit Nell, la plus âgée des deux sœurs, comme on suit Robinson sur son île. Mais, puisque c’est son journal que l’on lit, on fait un peu plus que la suivre, on est Elle. On se pose ses questions, on tâtonne avec elle. Alors, que reste-t-il quand on pense n’avoir plus rien ? Comment fait-on pour survivre sans tout ce que nous pensions indispensable ? Comment rester en équilibre ? Et, finalement, qu’est ce qui compte vraiment ?

La forêt, on y vit avec Nell. On la sent, on la respire, on l’appréhende. A la fois alliée et ennemie, source de vie et d’angoisses, elle n’est plus un simple décor, elle apparaît presque aussi vivante que les deux jeunes filles qu’elle abrite, elle devient personnage à part entière. Mais plus que la nature environnante, c’est l’amour qui m’a enveloppé au fil de ma lecture. Parce qu’au delà du récit de la survie et de l’isolement, nous sommes plongés au cœur d’une histoire d’amour entre sœurs, un amour si fort qu’il se fera carburant. Il ne fait pas s’allumer un ordinateur ou démarrer une voiture, mais il est l’énergie qui les fera avancer et continuer à vivre.

Dire que j’ai aimé l’écriture de Jean Hegland et l’histoire qu’elle a dessinée serait un euphémisme. C’est beau et puissant, fort et sensible. J’ai adoré.

5 commentaires sur “Dans la forêt, de Jean Hegland

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