Une petite fille, ses parents, des anciens, un jardin dans lequel faune et flore sont en surabondance, une bulle de vie comme un microcosme. Le décor de cette nouvelle fait penser à Monet. On se croit à Giverny: des fleurs, des plantes, des nymphéas… Julia se promène au milieu d’une peinture impressioniste. Et puis il y a les animaux, improbables, nombreux. Une arche avant le Déluge. C’est doux, on rêve.
Et puis il y a le rosier, celui de Julia. Celui qu’elle aimera et soignera tant qu’il s’invitera en elle. Celui qu’elle prendra avec elle comme une bulle « d’R », dans une ville qui en manque cruellement. J’ai pensé à Boris Vian. Et au Petit Prince aussi, forcément.
C’est un poème, un conte. Une histoire du soir avant de se coucher.
Je reconnais que, parfois, j’aurais aimé une histoire plus hors du temps et de l’espace, plus flottante. J’ai été un peu gênée par les noms des lieux et de la voiture. Ce sont des détails qui m’ont fait sortir un pied du joli tableau aux contours flous pour me ramener dans la réalité.
Mais c’est une jolie histoire, toute en douceur, on la lit comme on rêve et on la referme comme on se réveille.