J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi, de Yoan Smadja

📚 Résumé :

Printemps 1994. Le pays des mille collines s’embrase. Il faut s’occuper des Tutsi avant qu’ils ne s’occupent de nous.
Rose, jeune Tutsi muette, écrit tous les jours à Daniel, son mari médecin, souvent absent. Elle lui raconte ses journées avec leur fils Joseph, lui adresse des lettres d’amour… Jusqu’au jour où écrire devient une nécessité pour se retrouver. Obligée de fuir leur maison, Rose continue de noircir les pages de son cahier dans l’espoir que Daniel puisse suivre sa trace.
Sacha est une journaliste française envoyée en Afrique du Sud pour couvrir les premières élections démocratiques post-apartheid. Par instinct, elle suit les nombreux convois de machettes qui se rendent au Rwanda. Plongée dans l’horreur et l’indicible, pour la première fois de sa vie de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d’écrire…

🖋 Mon avis :

Pas toujours facile d’écrire quelque chose sur un roman qui vous a touché. Mais tellement nécessaire parfois…

Ce livre m’a profondément émue. Yoan Smadja a su mettre des mots sur l’horreur, et pas n’importe quels mots. C’est une histoire écrite avec tellement de délicatesse que c’en est presque troublant. Sacha, Rose, Daniel et Joseph prennent vie sous la très belle plume de l’auteur et nous emmènent voir le Rwanda, celui d’avant. On le voit, on le respire, on l’entend. Les couleurs, les collines, les fleurs, la cuisine. On le ressent.

Et puis vient le printemps 1994. Et le Rwanda se suicide. A grand coups de machettes, de haine, de terreur. On lit l’impuissance. Et l’absurdité de la guerre. Et le courage de ceux qui refusent comme celui de ceux qui soignent. On ressent la colère, et la peur, et l’amour. Parce que oui, on s’investit. Les mots nous prennent à la gorge. Les écrits de Sacha et de Rose sont beaux et puissants. Elles écrivent ce qu’elles ne peuvent dire. Ce sont deux femmes fortes dont les destins se téléscopent, propulsés par la violence du conflit.

Je referme ces pages un peu sonnée, je ne pensais pas être à ce point bouleversée. Merci Netgalley, merci aux éditions Belfond, mais surtout, merci Yoan Smadja.

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