I am I am I am, de Maggie O’Farell

📚 Résumé :

Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur œuvre quelques instants dans l’eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l’accouchement…

Dix-sept instants.
Dix-sept petites morts.
Dix-sept résurrections.

Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am..

🖋 Mon avis :

C’est une autobiographie, et je n’aime pas ça. Ça démarrait mal…
Et pourtant ! Heureusement que je ne me suis pas arrêtée à ça ! Comme quoi, les genres…

17. C’est le nombre de fois où Maggie O’Farrell a frôlé la mort et ce sera son point de départ: écrire sa vie à partir de ces « presque morts ». Et l’idée est excellente car on ne se sent jamais aussi vivant que lorsque l’on vient de passer à côté de la fin. Ce sont donc peut-être de ces moments dont il faut se souvenir, de ce qu’ils ont changé en nous, de comment on s’est construit ensuite. Certaines personnes y verront un manque de chance, 17 fois tout de même ! L’autrice se dira tout le contraire. Elle est toujours là, mère, femme et épouse. Elle est passée à travers. Elle est vivante. De la chance, elle n’en a pas manqué.

Le récit n’est pas construit chronologiquement, Maggie O’Farrell part d’un moment pour arriver à un autre, sans logique apparente. Les chapitres peuvent être courts ou très longs. On a l’impression de se balader sur un chemin non balisé, de se perdre, de faire un pas en avant puis deux en arrière, mais c’est une illusion. Le texte est construit, bâti de sorte qu’il nous amène aux derniers chapitres. L’autrice se raconte comme elle le sent et nous mène où elle veut. Chaque fois elle part de l’organe qui a été ou aurait pu être touché (et qui aurait donc pu causer sa perte), et le chapitre se déroule. Chaque souvenir vient nous peindre celle qui, au-delà de toutes ces morts évitées, a vécu et vit toujours. On se retrouve comme face au dessinateur qui commence son esquisse. On ne sait pas où il va, ni même très bien ce qu’il fait, mais tout prend forme petit à petit et, quand il pose ses crayons, on comprend enfin : c’est un portrait.

En bref, c’est un récit vraiment particulier, original et plein d’émotions, celles de l’autrice et celles qu’elle provoque. Et c’est surtout une belle découverte !

Je remercie @editionsbelfond ainsi que @netgalleyfrance de m’avoir permis de découvrir ce titre et cette autrice.

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