📚 4ème de couverture :
Ils reprennent en choeur :
« Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire, salope ! »
Ils l’ont encerclée, hilares, à poil. Ils sont tous là, son père, son oncle, Simplet, Waldberg, Delveau, Beloncle. Elle est à quatre pattes au milieu de la meute, fragile et nue, déchirée de sanglots. Son père la maintient par les cheveux.
Elle s’appelle Kimy.
Ce soir, on fête ses quinze ans.
🖋 Mon avis :
Ouch ! J’ai eu l’impression de me prendre un coup de paume dans la tempe : ça cogne et ça résonne. La 4ème de couverture m’y avait préparée pourtant, mais wahou…
Mattias Köping nous plonge dans la fange et pourtant ce n’est pas ce que j’en garde. Pédophilie, inceste, prostitution, meurtres, drogue… il ne nous épargne rien. Mais au milieu de tout ça, se dresse Kimy. Kim. 18 ans à peine mais un passé lourd du pire. 18 ans à peine mais une volonté incroyable et un caractère bien trempé. Et c’est elle que je retiens. Je ne peux pas lui lâcher la main. Elle. Comme un rai de lumière qui traverse cette noirceur grasse et écœurante. Comme un bourgeon qui tente une percée à travers le purin.
L’écriture vive, nerveuse et maîtrisée de l’auteur m’a fait tourner les pages comme si ma santé mentale en dépendait. Impossible de lâcher ce livre avant de l’avoir terminé. J’ai même retenu mon souffle par moment pour ne pas faire de bruit, comme si les personnages pouvaient m’entendre… et ça, croyez-moi, c’est signe que ça m’a complètement embarquée !
J’étais en colère, je voulais la vengeance, mes poings se serraient autant que mes mâchoires. C’est noir, dérangeant, mais pourtant, impossible de lever le nez. On m’avait dit qu’il fallait avoir un verre de vin à proximité, en fait il m’en aurait presque fallu un tonneau ! Ou du rhum… c’est bien aussi le rhum…
Bref, si vous cherchez une lecture feel-good ou un simple roman policier, passez votre chemin. De toute façon, le pitch annonce clairement la couleur. Mais si vous êtes prêts à tenter une plongée au cœur de ce que l’homme est de pire, alors foncez. Ce serait vraiment dommage de passer à côté. Moi en tout cas, j’ai adoré.
Un commentaire sur “Les démoniaques, de Mattias Köping”