Egarer la tristesse, de Marion Mc Guinness

📚 4ème de couverture :
À 31 ans, Élise vit recluse dans son chagrin. Quelle idée saugrenue a eu son mari de mourir sans prévenir alors qu’elle était enceinte de leur premier enfant ?
Depuis ce jour, son fils est la seule chose qui la tient en vie, ou presque. Dans le quartier parisien où tout lui rappelle la présence de l’homme de sa vie, elle cultive sa solitude au gré de routines farouchement entretenues : les visites au cimetière le mardi, les promenades au square avec son petit garçon, les siestes partagées l’après-midi…
Pourtant, quand sa vieille voisine Manou lui tend les clés de sa maison sur la côte atlantique, Élise consent à y délocaliser sa tristesse. À Pornic, son appétit de solitude va vite se trouver contrarié : un colocataire inattendu s’invite à la villa, avec lequel la jeune femme est contrainte de cohabiter.

🖋 Mon avis :

J’avais envie de légèreté. Je voulais lire en fleurs et en été. Alors j’ai ouvert Egarer la tristesse, et j’ai respiré. L’air marin de la côte atlantique, le jardin, les tasses de café, le cœur brisé. Je savais ce que j’allais lire et je ne me suis pas trompée.

Ça fait du bien parfois, de succomber, de laisser aller. De lire une histoire qu’on pense connaître déjà. Moi en tout cas, ça m’a réchauffée.

Alors j’ai lu Elise, jeune veuve et jeune maman. J’ai lu sa peine et son bonheur, et le repli de son cœur vide et douloureux autant que plein et amoureux. Le poids du deuil, celui de l’enfant. Une hanche chacun. Les larmes d’un côté, les sourires de l’autre. Difficile dualité. Quand l’amour de sa vie disparaît au moment où l’amour de leurs vies apparaît.

Je reconnais que j’y ai trouvé quelques longueurs, et, a contrario, d’autres passages trop raccourcis. Mais j’ai pris du plaisir, vraiment, et c’est la seule chose qu’il faut retenir. Et l’écriture de Marion Mc Guinness n’y est pas pour rien. Elle m’a offert une parenthèse douce comme le sable sous les pieds. Je l’ai regardée recoudre un cœur morcelé, petit à petit, à l’abri des abricotiers. Et ça a fait du bien au mien.

On lui reprochera, je le sais déjà pour l’avoir lu ici ou là, une histoire aux ficelles usées, attendues, déjà connues, et un genre facile, loin des Goncourt. Mais vous savez quoi, tout ça je m’en fous un peu. Beaucoup même. Si je devais décerner des prix, ils ne plairaient sûrement pas aux bien-pensants. Et puis les genres, je vous l’ai déjà dit, ne m’intéressent pas. Ils ne décident jamais pour moi.
Et là, j’avais besoin de cette histoire-là. Précisément. Alors merci Marion McGuiness. Avec Élise, vous avez mis du soleil dans ma pluie.

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